Academic works

This section presents a few master, doctoral and HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) dissertations dedicated to sigillography and heraldry those last years in France.

Master dissertations

Philippe PALASI Essai sur l’héraldique non-noble en Artois et en Picardie des origines au XVe siècle d’après les sources sigillographiques. Master supervised by Jean Favier and Michel Pastoureau (1982), 93 p. [on-line since 01/11/2016]. Download.

PhD thesis

Detached impression of the count of Champagne Henri I Le libéral’s first great seal, used between 1152 and 1176. Arch. dép. Aube, 42 Fi 2.

Arnaud BAUDIN – Emblématique et pouvoir en Champagne. Les sceaux des comtes de Champagne et de leur entourage (fin XIe-début XIVe siècle)

Adopté par Hugues Ier dans les dernières années du XIe siècle, l’usage du sceau se diffuse progressivement à l’entourage du comte de Champagne. Le corpus sigillaire des membres du lignage thibaudien, des officiers et de l’administration comtale offre ainsi un ensemble cohérent de 192 sigillants et 273 sceaux, en Champagne mais également en Navarre après la succession de 1234.
Le sceau porte l’image médiatique de son possesseur, une image à la fois personnelle, emblématique et généalogique. Appendue à la charte qu’elle valide, l’empreinte sigillaire véhicule les aspirations politiques et culturelles du comte et de son entourage et témoigne des stratégies de la représentation à la cour de Champagne. L’exemple de Thibaud IV, apposant pour la première fois son sceau à l’âge de treize ans, interroge ainsi sur la figuration en armes d’un prince n’ayant pas encore été adoubé et sur le commanditaire d’une matrice dont la logique s’inscrit dans le renforcement d’un pouvoir alors contesté.
Le sceau est aussi le réceptacle privilégié des armoiries. Celles de la maison bléso-champenoise apparaissent en 1176 sur un sceau d’Henri le Libéral, tandis que Thibaud IV imagine celles de la Navarre. Plus qu’une simple signalétique, cette héraldique reproduite sur les sceaux de l’administration manifeste la puissance comtale et fait naître, dans la conscience collective, le sentiment d’appartenance à la principauté. Par ailleurs, l’étude du système emblématique des hauts dignitaires éclaire sous un jour nouveau la question des relations féodo-vassaliques dans la Champagne médiévale.

PhD attended at the University Paris I-Panthéon-Sorbonne on december 19, 2009. Jury : Béatrice LEROY, Professor at the University Pau et Pays de l’Adour, Patrick DEMOUY, Professor at the University Reims-Champagne-Ardenne, Jean-Luc CHASSEL, University lecturer and HDR at the University Paris Ouest Nanterre La Défense, Michel PARISSE, Emeritus Professor at the University Paris I-Panthéon-Sorbonne and thesis director, Michel Pastoureau, Research Director at the École Pratique des Hautes Études.

Arnaud DEGOUZON – La notion de sceau authentique au Moyen Âge : doctrine et pratique

Cette thèse étudie la notion de sceau authentique au Moyen Âge. Elle aspire à proposer une définition du sceau à travers la lecture des lois et commentaires médiévaux. Ce travail nous permet de considérer qu’un acte scellé d’un sceau authentique était avant toute autre chose un instrument au service du pouvoir et des justiciables. Pour être reconnu comme authentique, le sceau devait répondre à un ensemble de conditions. Il devait donc : respecter un ensemble de formalités ; avoir été reçu, rédigé et vérifié par des agents compétents et avoir donné lieu au paiement d’une taxe sans laquelle l’acte n’aurait pu être authentique puisque d’une part il n’aurait pas été scellé et d’autre part il n’aurait pas été conservé. Une telle analyse met en lumière l’idée selon laquelle l’authenticité n’existe pas en soi mais se présente comme le résultat d’un processus de contrôle et de vérification créé par l’autorité publique et mis en œuvre par des agents spécialement habilités par elle. Cette étude nous donne également l’occasion d’observer que l’écrit n’était pas aussi déprécié dans la société médiévale que ne le pensait traditionnellement la doctrine en histoire du droit. Elle nous a enfin offert l’opportunité de reconsidérer le rapport entre la preuve scripturale et la preuve testimoniale.

PhD attended on february 14, 2014. Jury : Christophe ARCHAN, Professor at the University Paris Ouest Nanterre La Défense and thesis director, Marie BASSANO, Professor at the University Clermont Ferrand I Auvergne, Jean-Luc CHASSEL, University lecturer and HDR at the University Paris Ouest Nanterre La Défense, Michel PASTOUREAU, Research Director at the École Pratique des Hautes Études, Laurent PFISTER, Professor at the University Paris II Panthéon-Assas, Franck ROUMY, Professor at the University Paris II Panthéon-Assas.

Isabelle GUERREAU – L’auto-représentation du clergé saxon au Moyen Âge d’après les sceaux

La présente analyse de l’auto-représentation du clergé médiéval du Nord de l’Allemagne repose sur un corpus représentatif de plus de 1800 sceaux d’ecclésiastiques de tous types provenant de quatre diocèses saxons (Halberstadt, Hildesheim, Paderborn et Verden), des premiers sceaux encore conservés jusqu’ à 1500. Il reprend des dessins et photographies déjà publiés mais dispersés, et est complété par les reproductions et descriptions de nombreux sceaux jusqu’alors inconnus ou difficilement accessibles. Le corpus est accompagné d’une étude de l’évolution numérique de la production de matrices selon les périodes et les types d’ecclésiastiques. Les divers éléments constitutifs du sceau ont été étudiés un par un, afin de discerner les variations entre les choix des groupes selon leur fonction ou leur appartenance à un type d’institution particulier ainsi que l’évolution de ces choix. Les résultats confirment l’intérêt du sceau comme élément révélateur des représentations des individus, puisque l’on observe une adéquation entre la composition des sceaux et la fonction des individus, une organisation du corpus et de ses évolutions qui reflète nettement le dispositif hiérarchique de l’Eglise. L’on observe aussi le destin d’un objet qui resta longtemps très rare et réservé aux membres les plus élevés de la hiérarchie et qui, entre 1250 et 1320 environ se répandit dans les rangs inférieurs et semble avoir ainsi perdu progressivement sa valeur forte comme support d’auto-représentation (auparavant traduite par des choix clairs de motifs par lesquels l’ecclésiastique exprimait son insertion dans un ou plusieurs groupes sociaux) pour ne plus garder qu’une certaine valeur juridique.

PhD attended in 2006 at the Ecole pratique des Hautes Études, jointly supervised by Michel PASTOUREAU, Research Director at the École Pratique des Hautes Études, and Wolfgang PETKE, Professor at the University of Göttingen.

Caroline SIMONET – Seal and power in Laon and in Soissons, from the eleventh century to the fifteenth century

The use of a seal in the dioceses of Laon and Soissons has been considered as the means of power for a long time (five centuries). The whole group of seal owners from this area has been analysed in this work. In the first part, the sigillographic point of view is favoured through series of statistics presenting detailed caracteristics of a corpus of 1828 imprints, left by 710 matrices belonging to 445 seal owners. In the second part, the analysis of the major seal owners’ habits (bishops, counts of Valois, Roucy, Soissons, lords of Coucy, Ladies – among whom the abbesses) gives the opportunity to understand the importance of the seals. It also emphasizes the social position, the esteem given to a lineage or a bishop’s office, the claim of rights… Then are presented the two main jurisdictions (bishops’ courts and royal bailiwick of Vermandois) and their aggravated rivalries, in which seals are tools or even weapons. A last, the group of modest seal owners, known thanks to arbitrations, royal or communal administration, reveals specific uses: the service to the aristocraty or even the king gives an authentic value to a seal, and not only a private value.

PhD attended at the University Paris I-Panthéon-Sorbonne in december 2008. Jury : Dominique BARTHELEMY, Professor at the University Paris IV-Sorbonne, Ghislain BRUNEL, Chief Curator at the Archives nationales, Jean-Luc CHASSEL, University lecturer and HDR at the University Paris X-Nanterre, Laurent MORELLE, Reseach Director at the École Pratique des Hautes Études, Michel PARISSE, Emeritus Professor at the University Paris I-Panthéon-Sorbonne and thesis director.

Nicolas VERNOT – Le cœur en Franche-Comté à l’époque moderne : iconographie et symbolique
A l’époque moderne, l’homme évolue au milieu d’une multitude de cœurs figurés, du berceau à la tombe, en contexte profane comme sacré. Cette thèse se propose de rendre compte de ce phénomène iconographique majeur de l’histoire occidentale en étudiant les images et la symbolique du cœur, aussi complètement possible, dans un territoire donné, la Franche-Comté. Le premier livre, « Cœur et salut », aborde la question de l’évolution du savoir médical sur l’anatomie et les fonctions du cœur, avant de développer la riche histoire religieuse du cœur et de ses images, dans un contexte marqué par l’esprit de la Contre -Réforme et la promotion de la dévotion au Sacré-Cœur. Le second livre, « Le cœur au foyer » est consacré aux représentations et à la symbolique du cœur dans les relations matrimoniales et familiales, les rapports amoureux, dans l’univers domestique, les objets de la vie quotidienne et le bâti des maisons, notamment les portes et les cheminées. La réflexion aborde notamment la question de la puissance apotropaïque des images du cœur. Le troisième livre, « Le cœur en société », examine l’utilisation du cœur comme marque publique d’identité, personnelle ou collective, en rapport avec l’anthroponymie, les seings et les signatures, l’héraldique, mais aussi dans le cadre de l’emblématique professionnelle, en incluant les marques de fabrique et de marchand. Dans le registre politique, le cœur est abordé comme signe de faction, de ralliement, de loyauté ou d’attachement au prince.

PhD attended at the École Pratique des Hautes Études on december 20, 2014. Jury : Jean-Luc CHASSEL, University lecturer and HDR at the University Paris X-Nanterre, Luc DUERLOO, Professor of political history at the University of Anvers, Michel PASTOUREAU, Research Director at the École Pratique des Hautes Études and thesis director, François PERNOT, Professor at the University of Cergy-Pontoise, Olivier PONCET, Professor at the École nationale des chartes.

Thesis for HDR

Laurent MACÉ – Auctoritas et memoria. Représentations et pratiques sigillaires au sein de la maison raimondine (XIIe-XIIIe siècles)

Ce travail inédit aborde une histoire emblématique totale des sceaux raimondins : ceux-ci sont envisagés en tant qu’« image-objet  », à la fois comme un signe de validation, un acte d’autorité et une représentation sociale. Dans cette perspective, le propos se déploie dans trois directions : une première partie se présente à la fois comme un inventaire raisonné et une analyse de la « genèse, des usages et du devenir des marques comtales », c’est-à-dire grands sceaux et bulles de plomb confondus ; en toute logique, l’apparition d’une héraldique proprement raimondine est observée en détail. Une deuxième partie est consacrée au grand sceau et explore le sens des représentations figurées à son revers (l’image classique du type équestre de guerre) et à son avers (l’image beaucoup plus singulière de la majesté toulousaine), en relation étroite avec le contexte idéologique qui les a vu naître (les modèles capétien et plantagenêt, l’influence du droit savant), et en incluant également la « parenthèse » des comtes issus de la maison de Montfort, imposés par la croisade contre les Albigeois. Une troisième partie étudie la circulation des figures (titulatures, motifs) au sein des réseaux princiers, en privilégiant la parenté par le sang (frères, filles, cousins, nièces et neveux) ou par l’alliance (épouse, gendre, alliés plus lointains), sans négliger quelques contre-exemples (comtes de Comminges, comtes de Forcalquier) permettant de mieux comprendre le fonctionnement et les limites de ce qui n’apparaît jamais comme un système.

HDR thesis attended on november 22, 2014 at the University of Toulouse. Jury : Hélène DÉBAX, Professor at the University Toulouse II-Jean Jaurès, Jean-Loup ABBÉ, Professor at the University Toulouse II-Jean Jaurès and HDR director, Frédéric BOUTOULLE, Professor at the University Bordeaux III-Michel-de-Montaigne and rapporteur, Jean-Luc CHASSEL, University lecturer and HDR at the University Paris-Ouest – Nanterre-La Défense, Florian MAZEL, professor at the University Rennes II and rapporteur, Jean-François NIEUS, researcher at the FNRS and professor at the University of Namur.

Frederic III and Giovanni Bianchini (detail) Ferrare, Biblioteca Comunale Ariostea, ms. I 147, c. 1r (détail).

Laurent HABLOT – Formes et fonctions de l’emblématique européenne (XIIe-XVIe siècle). Mémoire inédit : Affinités héraldiques. Concessions augmentations et partages d’armoiries au Moyen Age (1500 p.)

L’objet de cette recherche inédite porte sur les conditions, les formes et les fonctions des partages d’armoiries hors du cadre lignager en Europe au Moyen Âge. Au fil de cette enquête il apparaît d’une part que les concessions de ce droit d’ajouter à ses armes celles d’une autre personne – seigneur, patron, chef de parti, institution – se retrouvent dès les origines de l’héraldique, dans le cadre particulier des partis de parrainage en chevalerie (qui précèdent chronologiquement les partis matrimoniaux) et entretiennent des liens étroits avec les groupes d’armoiries ; d’autre part que les partages d’armoiries sont bien plus répandus que les précédents travaux sur le sujet semblaient l’affirmer. Ces partages procèdent également des associations d’armoiries (le fait d’exposer côte à côte deux armoiries dans une démonstration publique) et révèlent un pan mal connu des fonctions de l’héraldique pensée comme le signe privilégié de la parenté choisie, dimension essentielle de la solidarité médiévale. Après avoir analysé les origines du phénomène, le présent mémoire dresse un catalogue de plus d’un millier de cas recensés à travers l’Europe pour en proposer une analyse de détail traitant des problématiques politiques et sociales, du blason de la concession, de la représentation de ces pratiques entre mythe de la concession et légendes héraldiques, des incidences juridiques de ces partages, etc.

HDR thesis attended on december 5, 2015 at the École pratique des Hautes Études. Jury : Michel PASTOUREAU, Research Director at the École pratique des Hautes Études and HDR director, Frédérique LACHAUD, professor of medieval history at the University of Lorraine, Martin AURELL, professor of medieval history at the University of Poitiers, Jean-Marie MOEGLIN, Research Director at the École pratique des Hautes Études and professor of medieval history at the University Paris IV Sorbonne, Michel NASSIET, professor of modern history at the University of Angers, Andreas ZAJIC, professor of medieval history at the University of Vienne and Researcher at the Österreichische Akademie der Wissenschaften.

 

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