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LES ARMOIRIES. LECTURE ET IDENTIFICATION

par Emmanuel de Boos

Nouvelle édition en ligne

Deuxième partie : L’identification d’une armoirie
5. Analyse des ornements extérieurs

Pour identifier le personnage de la famille faisant usage de l’armoirie, il convient de considérer les ornements extérieurs.

Les ordres de chevalerie sont souvent des auxiliaires précieux ; il s’agit en effet d’éléments personnels. Bien qu’un même ordre ait été parfois attribué à la même époque à plusieurs membres d’une même famille, il est possible d’identifier le titulaire puisqu’il existe des listes de membres des grands ordres de chevalerie et que les généalogies ne manquent pas de mentionner ces titres honorifiques. De la même façon, les ornements de dignité civile ou ecclésiastique peuvent être mis à profit pour retrouver un individu.

Gravure d’A. P. Lefèvre représentant les armes d’un marquis de Chabannes: de gueules, au lion d’hermine, armé, lampassé et couronné d’or. Le manteau brodé des pairs France (époque Restauration) et la croix de Saint Louis permettent de les identifier comme celles de Jean-Baptiste de Chabannes (1770-1851).

Pour la période moderne, l’attribution est facilitée par l’existence d’armes de couples. Il s’agit d’armes formées de deux écus accolés souvent placés sous les mêmes ornements extérieurs.

Rappelons qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, la couronne peut ne pas être un élément d’identification pertinent, qu’une mitre et une crosse ne sont pas obligatoirement les insignes d’un évêque, qu’une couronne qualifiée de comtale dans les manuels de blason peut très bien être portée par quelqu’un qui n’est pas comte.

 

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