Conférences de l’année 2016

Retrouvez sur cette page le programme et les présentations des conférences données à la Société française d’héraldique et de sigillographie au cours de l’année 2016 (Paris, CARAN – 3e jeudi du mois, de 17h à 19h).
Jeudi 21 janvier 2016 – Conférence de Michel Pastoureau, directeur honoraire à l’EPHE, président de la Société, « L’héraldique et l’amour (XIIe-XIVe s.) ».
Jeudi 18 février 2016 – Conférence de Paul-François Broucke, chargé de cours à l’université de Bretagne occidentale , « Les procès-verbaux de prééminences héraldiques en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime ».
Jeudi 17 mars 2016 – Conférence de Jonathan de Chastenet, « L‘héraldique dans la littérature française au XIXe siècle, un exemple, Barbey d’Aurevilly ».
Jeudi 21 avril 2016 – Conférences de Philippe Palasi, docteur en histoire (HDR, EPHE), « de Florence au XVe siècle à Paris au XXe, une fausse belle histoire » ; et de Christian de Mérindol (Musées des monuments nationaux), « L’orientation gauche-droite sur les sceaux équestres ».
Jeudi 19 mai 2016 – Conférence d’Eva Kozakewicz (Université de Cracovie), « À propos des sceaux des chanoines polonais ».
Jeudi 1er juin 2016 – Conférence de Nicolas Vernot, docteur en Histoire de l’EPHE, secrétaire général de l’Académie internationale d’héraldique, « Entre héraldique et onomastique, Repenser les armoiries parlantes ». S’il est un domaine où onomastique et héraldique convergent, c’est bien celui des armoiries parlantes. Ainsi sont désignées les armoiries dont le contenu tire son inspiration du nom de leur porteur : le lion de la ville de Lyon, les maillets des Mailly n’ont pas d’autre origine. Si ce type de construction est présent depuis le Moyen Âge, sa fréquence augmente en même temps que l’usage des armoiries se répand dans la société, à tel point qu’au moins un tiers des armoiries composées au XVIIe siècle est parlant. Plus nombreuses, les armoiries parlantes font assaut d’astuce et d’inventivité pour mettre en valeur le nom qui leur est associé : dans un contexte de compétition sociale intense d’où la vanité n’est pas toujours absente, on s’efforce de favoriser les associations d’idées les plus flatteuses. Mais tous les patronymes ne jouissent pas du même prestige : certains évoquent l’ancêtre mal-né, d’autres heurtent la bienséance, ou, pire encore, sont soupçonnés de porter malheur… Comment les armoiries sont-elles mises à contribution pour détourner les patronymes connotés négativement ? Plus largement, quels liens sémantiques sont établis entre le nom et les armes, et dans quels buts ? Cette conférence sera l’occasion d’interroger non seulement le rôle social de ces deux éléments fondamentaux de l’identité familiale, mais également les représentations qui leur sont associées, tout particulièrement sous l’Ancien régime.
Jeudi 20 juin 2016 – Conférence d’Eliane Roos-Schuhl, docteur en Histoire, « Matrices de sceaux à inscriptions hébraïques à travers les âges ». Qu’y a-t- il de commun entre des sceaux de pierre, d’argile ou de bronze, entre des matrices du VIIIe siècle avant notre ère et celles du Moyen Âge ou de l’époque moderne ? Eliane Roos propose de décrypter des lettres en hébreu ancien et moderne et d’analyser l’iconographie choisie par leurs titulaires.
Jeudi 13 octobre 2016 – Conférence de Tania Levy, docteur en Histoire de l’art (université de Bretagne occidentale), « L’héraldique dans la ville, l’exemple de Lyon ». La ville de Lyon des années 1500 présente un visage bien particulier, point de départ des expéditions italiennes, ville de séjour des rois et surtout cité de consuls parfois soucieux de leur indépendance. À cette époque – mais déjà dès la fin du XIVe siècle – les armoiries urbaines apparaissent régulièrement à certains endroits stratégiques. La place accordée aux armoiries doit ainsi être interrogée : où figurent-elles dans la ville, sous quelle forme et quelle est leur importance ? Les riches archives lyonnaises permettent de retracer l’apparition des armes, leur utilisation et enfin de tenter d’appréhender le rôle qu’elles jouent aux yeux des consuls.
Jeudi 17 novembre 2016 – Conférence d’Edouard Bouyé, directeur des Archives départementales de la Côte-d’Or, « Le Pape imitateur de l’Empereur, rêves et représentations ». La papauté sait bien que son Empire n’en est pas vraiment un. Mais elle se rêve éternelle et universelle. Dès l’époque constantinienne, les papes reprennent plusieurs attributs iconographiques de l’Empereur romain, dont ils se veulent symboliquement les continuateurs. Quand l’Empire d’Occident renaît, les pontifes romains n’ont de cesse d’imiter l’Empereur. Certaines personnalités jouent naturellement un rôle éminent dans cette campagne de communication au long cours : Grégoire VII, Innocent III, Nicolas III, Boniface VIII, Clément VI, Nicolas V, les papes Borgia, Della Rovere et Médicis, Urbain VIII, Pie IX. L’héraldique et l’emblématique sont naturellement les outils privilégiés de ces auto-représentations « en Empereur ». Bulles, fresques, palais, églises, livres manuscrits puis imprimés, médailles, œuvres littéraires sont autant de supports où se déploie la mise en scène du tropisme impérial des papes jusqu’à l’aggiornamento du second concile du Vatican.
Jeudi 15 décembre 2016 – Conférence d’Arnaud Baudin, docteur en Histoire, directeur adjoint des Archives et du Patrimoine de l’Aube , « Les sceaux des évêques de Troyes. Regards sur quelques pratiques diplomatiques et iconographiques ».

 

 

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