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LES ARMOIRIES. LECTURE ET IDENTIFICATION
par Emmanuel de Boos
Nouvelle édition en ligne
Deuxième partie : L’identification d’une armoirie
5. Analyse des ornements extérieurs
Pour identifier le personnage de la famille faisant usage de l’armoirie, il convient de considérer les ornements extérieurs.
Les ordres de chevalerie sont souvent des auxiliaires précieux ; il s’agit en effet d’éléments personnels. Bien qu’un même ordre ait été parfois attribué à la même époque à plusieurs membres d’une même famille, il est possible d’identifier le titulaire puisqu’il existe des listes de membres des grands ordres de chevalerie et que les généalogies ne manquent pas de mentionner ces titres honorifiques. De la même façon, les ornements de dignité civile ou ecclésiastique peuvent être mis à profit pour retrouver un individu.
Pour la période moderne, l’attribution est facilitée par l’existence d’armes de couples. Il s’agit d’armes formées de deux écus accolés souvent placés sous les mêmes ornements extérieurs.
Rappelons qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, la couronne peut ne pas être un élément d’identification pertinent, qu’une mitre et une crosse ne sont pas obligatoirement les insignes d’un évêque, qu’une couronne qualifiée de comtale dans les manuels de blason peut très bien être portée par quelqu’un qui n’est pas comte.